L’intervention nécessite une salle d’opération équipée d’une imagerie de qualité, et d’un écho-doppler per-opératoire.
La technique d’anesthésie est choisie en fonction de l’état général du malade et de la complexité du geste : anesthésie générale, rachianesthésie, ou anesthésie locale et sédation légère.
Le patient est installé en décubitus dorsal, la totalité du membre traité ainsi que les régions inguinales des deux côtés sont badigeonnées d’antiseptique et protégées par des champs stériles.
L’artère fémorale commune controlatérale au pontage est ponctionnée sous échographie puis un introducteur long est mis en place dans l’artère iliaque.
L’artère fémorale superficielle du côté du futur pontage est ponctionnée sous échographie, en direction rétrograde, 4 à 5 cm en aval de la bifurcation fémorale, que l’artère soit perméable ou occluse. Un introducteur court est alors mis en place (n°2).
Le troisième temps consiste en une ponction antérograde de l’artère poplitée, en aval de la zone occluse. Un introducteur court est ensuite mis en place (fig 3).
L’étape suivante vise à relier les trois introducteurs par un guide unique.
Un guide angulé long est introduit dans l’introducteur n°1, et récupéré sous contrôle scopique dans l’introducteur n°2, et rejoint l’intro n°3 par un trajet sous dermique, puis est poussé jusque dans la lumière artérielle poplitée.
Ainsi, le guide long reproduit le trajet d’un pontage fémoro-poplité, sortant du lit vasculaire au niveau fémoral superficiel proximal, et y entrant à nouveau au niveau poplité. Ce guide permettra le cheminement de l’intro long jusque dans la lumière de l’artère poplitée distale, suivant le même trajet.
Dans cet intro long, va être acheminée l’endoprothèse couverte (faite d’un stent souple en Nitinol recouvert d’une membrane PTFE étanche « Viabahn »).
Son déploiement rétrograde va constituer la pontage : tunnel extra vasculaire reliant l’artère de chaque côté de la zone occluse.
Le plus souvent, deux voire trois endoprothèses couvertes sont nécessaires, en fonction de la longueur de l’occlusion. L’ancrage dans l’artère, aux niveaux distal comme proximal, et entre les endoprothèses, nécessite une superposition minimale de 4 cm.
L’ensemble du pontage étant déployé, une bonne extension des endoprothèses est assurée par gonflement d’un ballonnet dans l’endoprothèse, en particulier au niveau des traversées de la paroi artérielle, qui doivent être élargies au diamètre de cette dernière. Les orifices de sortie et de réentrée dans l’artère étant occupés par l’endoprothèse, l’hémostase y est parfaitement assurée.
Ainsi, le flux sanguin, va être détourné dans ce nouveau conduit, parallèle à l’ancien conduit occlut, et s’acheminer jusqu’à un niveau ou l’artère est à nouveau perméable, pour être distribué au niveau des tissus jambiers et distaux.